Politique de la ville
Politique de la ville
Dans le cadre de la politique de la ville de Compiègne, la Compagnie des Lucioles intervient auprès du jeune public mais aussi des adultes qui souhaitent participer à l’atelier « improvisation théâtrale ».
2024/2025
Projet : Egalité filles/garçons autour du spectacle « Jeanne »
Intervenante : Alice Benoît, Patricia Thevenet
Proviseur: Pierre Trevisan
2022/2023
Date : du 8 au 12 août 2022
Projet : Improvisation théâtrale
Intervenante : Ambre Viviani
Interlocuteur: Mr Alexandre Marlot, chargé de projet/ responsable BIJ
Bilan :
Animateurs référents durant les 5 jours : Nawal Laouej, Demba Dia et
Nabil Bouchnar
Lieu: Centre Municipal de la Victoire, 105 bis rue Saint Joseph Square Pierre Desbordes 60200 Compiègne
Durant cette semaine du 8 au 15 Août 2022, je suis intervenue dans la cadre de l’atelier politique de la ville de Compiègne afin d’initié des jeunes de 11 à 15 ans au théâtre et tout particulièrement au théâtre d’improvisation. Au cours de ces 20 heures nous avons abordé le thème « les mots pour effacer les maux» puis suite à nos échanges nous nous sommes appropriés le sujet pour aborder les inégalités Hommes/Femmes.
Les enfants produirons peut être leur travail lors de la journée du Matrimoine le samedi 17 septembre 2022 de llh à 18h00. Lors de la première séance nous avons échangé avec l’ensemble des participants : Sonia, Sadj, Abdellah, Amine, Chloe, Gniouma, Fonta, Kadiata, Roughyta, Faguimba, Aminata, Mariam, Winner, Anderson, Ismail, Mariam, Amine et Malik. Nous avons fait connaissance afin de créer un lien et d’avancer au mieux dans le travail. Je leur ai expliqué en quoi consiste le travail d’improvisation, les règles etc. Les enfants étaient très contents de participer à cet atelier. Le fait de s’approprier le thème par« les mots pour effacer les inégalités (les maux)» leurs a permis de se libérer.
Nous avons rapidement abordé les inégalités hommes/ femmes : dans le sport, dans la rue, au travail, a la maison, a l’école, la religion.
Nous nous sommes vite séparés de nos chaises pour travailler dans l’espace et effectuer des exercices de diagonale.
Cela a permis d’aborder doucement le sujet dans l’amusement, briser les inquiétudes face aux regards des autres et de créer du lien entre les participants. Nous avons effectué notre première improvisation le lundi soir. Du Mardi 9 au 11 Aout 2022
Chaque jour, nous avons retravaillé dans un premier temps l’improvisation de la veille. Pour l’améliorer, corriger les incohérences dans le discours et les défauts de: posture, emplacement, regards, voix, écoute, la sincérité dans la répétition.
Nous étions à 1 ou 2 improvisions par groupe et par jour.
Pour une improvisation nous formions : 4 groupes composés de 4 à 5 enfants. Chaque jour les élèves reformaient de nouveaux groupes. Le mercredi matin avant l’atelier les enfants ont eu le plaisir d’accueillir un intervenant pour parler des inégalités, des stéréotypes, des amalgames et des clichés liés aux genres. Durant l’après midi nous avons utilisé l’intervention du matin pour développer les improvisations sous d’autres angles. En fin de journée les animateurs et moi-même, au grand plaisir des enfants, nous nous sommes dispersés dans les groupes pour effectuer avec eux une improvisation.
Le jeudi nous avons fait une liste des improvisations effectués. Les élèves les ont toutes rejouées, puis ils ont fait une sélection. Sur 12 improvisations ils en ont gardé 9. Le dernier jour de l’atelier, j’ai donné une heure aux enfants pour réviser de façon autonome puis nous avons fait un filage de chaque improvisation.
A la fin du filage, je leur ai fait des retours.
Puis les animateurs sont venus comme spectateur regarder le« spectacle» d’improvisation des élèves.
Pour conclure, durant cet atelier l’ensemble des élèves se sont impliqués. Il y a eu une très belle cohésion.
Les animateurs se sont beaucoup appliqués ce qui a aidé les élèves à se sentir en confiance et lâcher prise.
Date : 21,22 et 24 novembre 2022
Projet : les relations hommes/femmes
Intervenante : Isabella Olechowski
Responsable pédagogique : Mme Desira
Bilan de l’intervenante Isabella Olechowski :
J’ai travaillé avec une classe de 4e sur le sujet « Je te le jure sur la vie de ma mère ». Le but du stage était de s’interroger sur la place de la femme comme mère au sein de la société. L’idée était de donner la parole aux élèves, et notamment aux filles : en effet, il semblerait y avoir une tendance générale de renfermement de leur part. Je me suis retrouvée face à une classe qui, malgré une majorité de filles, laissait peu de place à ces dernières, de par une attention et une écoute constamment perturbées par certains élèves. Le travail a pu être réalisé à partir du moment où la classe a été séparée en deux groupes, et lorsque les élèves se sont sentis concernés par des questionnements plus intimes (tout en laissant toujours la possibilité de la fiction). La présentation du dernier jour consistait en une synthèse de toutes les réponses aux questions que nous nous étions posées ensemble (qu’est-ce que qu’une mère pour toi, quelle mère aimerais-tu être, que voudrais-tu dire à ta mère, etc) et des anecdotes personnelles, réelles ou fictives.
Bilan du principal adjoint :
Les enseignants et les élèves sont satisfaits des 3 jours passés avec la comédienne qui s’est montrée dynamique, à l’écoute des élèves & répondant à leurs besoins. Pour mémoire, je rappelle que l’idée initiale ne provient pas de l’enseignante mais d’un partenaire extérieur. La problématique abordée devant être la place de la femme dans la société, elle a été traitée plutôt sous l’angle de la reconnaissance de la mère par ses enfants.
Le point positif à retenir est la capacité des élèves à s’exposer devant les autres.
Le point négatif serait la difficulté des élèves à rester impliqués sur des séances aussi longues.
Date : 6, 8 et 9 décembre 2022
Projet : les relations hommes/femmes
Intervenante : Fany Germond
Responsable pédagogique : Mme Desira
Bilan de l’intervenante Fany Germond :
Je suis intervenue avec une classe de 4ème au collège Malraux de Compiegne pendant 3 jours entiers au mois de décembre dernier.
A travers le théâtre, ses textes, des exercices collectifs, des improvisations mais aussi des débats nous avons tenté de questionner ensemble ce qu’était l’égalité. Et plus précisément entre les femmes et les hommes. Mais nous sommes aussi souvent arrivés à la conclusion que l’égalité était à envisager de manière globale si on voulait réellement la mettre en place.
Je crois que beaucoup de garçons ont été surpris de la parole libérée de certaines de leurs amies de classe. De leurs vécus et du fait qu’elles n’en parlent que peu. Mais il a aussi beaucoup été question d’un trop plein de ce sujet en ce moment partout. D’un ras le bol.
Chose intéressante à questionner aussi.
J’ai donc apporté, pour clore ensemble ce temps fort, des scènes qui avaient toutes comme sujet commun les stéréotypes feminins, les destins féministes, mais aussi les dysfonctionnements du monde que nous habitons.
Tous les élèves ont très joyeusement embarqué dans cette petite restitution, ont appris les textes en un temps record (sans même que je le demande), et ont joué devant une vingtaine de personnes.
Une expérience de réflexions et de pratique en collectif, qui a ouvert des horizons et qui montre bien la place du théâtre au plus près des adolescents.
Bilan du principal adjoint :
Les enseignants et les élèves sont globalement satisfaits des 3 jours passés avec la comédienne qui s’est montrée empathique et à l’écoute des élèves et de leurs besoins. L’approche et le respect du thème a été favoriser par le niveau de ces élèves (classe bilangue).
Au final, l’implication de tous durant ces 3 jours a permis aux enseignants et quelques parents de voir les élèves dans un autre cadre notamment lord de la prestation finale.
Date : 15, 17 et 18 novembre 2022
Projet : les relations hommes/femmes
Intervenante : Charlotte Baglan
Responsable pédagogique : Françoise Ould-Sidi-Fall
Bilan de Jean Yves Bonnard :
Mi octobre, une classe de seconde du Lycée professionnel de Noyon a suivi un stage théâtre animée par Charlotte Baglan de la Compagnie des Lucioles. L’objectif recherché, en lien avec la thématique du programme « Devenir soi: écriture autobiographique », était de mener un travail autour de l’identité, de l’altérité et du relationnel. Il devait aussi permettre aux élèves de s’affirmer dans leurs prises de parole, en vue notamment des périodes de formations en entreprises au cours desquels les lycéens doivent évoluer dans le monde des adultes. Un bilan extrêmement positif, les élèves participant à toutes les activités, certains se révélant, d’autres se dépassant, d’autres encore découvrant un art méconnu…
Bilan de l’internante : Charlotte Baglan :
J’ai eu l’occasion de faire un stage de 20h auprès des 2MS jeunes se destinant aux métiers de la sécurité. Avant mes interventions leur professeur principal M. Bonnard, avait noté des comportements déplacés teintés de racisme et d’antisémitisme. A travers la pièce Home Movie, nous avons pu ; par le biais de l’art et de l’écriture théâtrale abordée ces sujets de société forts ! Au milieu des séances un débat s’est d’ailleurs enclenché naturellement sur l’étranger, le racisme, les « migrants qui viennent prendre notre travail » l’échange a été vif entre les élèves, émotionnellement fort, très bien cadré par leurs professeurs. Lors des premières séances nous avons fait des exercices d’initiation au théâtre : échauffement vocal, d’articulation, de prise de conscience de leur corps dans l’espace. Puis lorsque nous avons abordé la pièce, nous avons commencé par des lectures à voix haute, la prise de parole en public a été un exercice compliqué pour certains mais TOUT LE MONDE s’est prêté au jeu !!! Les élèves ont monté des scénettes à partir du texte et travailler en autonomie, pour leur mise en scène. Ils ont ainsi affirmé leurs choix artistiques. Leur présentation a eu lieu devant quelques professeurs et le directeur adjoint ce qui a fortement désarçonné certains élèves. La présentation était objectivement moins bonne que les répétitions mais l’important du stage était le chemin ENORME qu’ils ont parcourus durant ces quelques jours, un chemin vers l’altérité, vers eux-mêmes, vers la citoyenneté… Je tiens à noter l’excellence du travail de leur professeur M.Bonnard.
Date : 5,6,8,9 décembre 2022
Projet : les relations hommes/femmes
Intervenante : Adèle Csech
Responsable pédagogique : Françoise Ould-Sidi-Fall
Bilan de l’intervenante Adèle Csech :
J’ai mené deux ateliers avec deux classes du lycée Jean Calvin à Noyon, la semaine du 5 décembre 2022.
En deux jours, pour chacune des deux classes, nous avons créé une petite forme autour de l’expression « Sur la tête de ma mère ». Nous avons travaillé le lien à la scène, à l’oralité, et au regard des autres, d’une part, mais aussi plus précisément autour de notre sujet à partie de paroles et apports personnels récoltés auprès d’eux pendant ces deux jours. La représentation, donnée devant leurs camarades, professeurs et parents était constitué d’un montage de leurs différentes contributions.
L’ensemble de ces deux jours, articulés autour d’une réflexion sur la figure de la mère dans notre société aujourd’hui, a permis aux élèves de travailler leur confiance personnelle ainsi que celle accordée au groupe, leur oralité, leur conscience du corps et leur créativité personnelle.
Atelier pendant 4 jours avec 2 groupes ST2S (Sciences et Techniques de la Santé et du Social) provenant des ttech3 et les ttech2.
Bilan de l’enseignante Christelle Dubas Rey Professeur de ST2S et PP ttech3.La thématique de « la mère » a été abordée à partir de la chanson de Diam « sur la tête de ma mère ».Ainsi, les élèves ont créé grâce à leurs réflexions, leurs échanges « le fond » de la pièce de théâtre. Ils ont réfléchi sous plusieurs angles : la mère c’est quoi en fait / la mère qu’on aimerait être / la mère idéale, ce qu’on aimerait dire à sa mère / ce qu’on aimerait que nous dise notre mère.
L’idée était d’éveiller la curiosité et l’esprit critique des élèves sur des thèmes qui sont en lien avec des questions sociales récurrentes (rôle de la famille – normes sociétales…) que nous abordons dans nos programmes de ST2S. Par ailleurs, le fait de travailler l’acte théâtral est une opportunité fabuleuse pour gagner de la confiance en sa capacité orale, pour apprendre à mieux maîtriser le stress face à un public.
Les 2 spectacles s’étant tenu respectivement mardi et vendredi à 17h ont eu un franc succès. Les prestations ont été différentes car imprégnées par la spécificité de chaque groupe classe mais tout aussi riches et surprenantes. Leur dimension comique a été honoré par de grands rires.Ils se sont tous impliqués pleinement dans le projet et cela a été l’occasion de révéler leurs talents pour certains et de sortir de leur zone de confort pour d’autres.
Bravo à eux d’avoir vraiment participé et donné de leurs personnes. Il est important qu’ils se sentent fiers du travail accompli et du rendu final.En tant qu’enseignante de ST2S, je suis heureuse qu’il soit ainsi mis en lumière et qu’ils sortent de cette aventure avec un sentiment de valeur grandi.Merci à tous d’avoir rendu cela possible, merci aux collègues impliqués : Nathalie, Sylvie, Sandrine, Camille et évidemment un grand merci au grand professionnalisme d’Adèle.
Bilan élève :
Pour de nombreux élèves, cela leur a permis de lutter ou de mieux maîtriser le stress lié à la prise de parole devant un groupe.
Pour les élèves très introvertis, comme Marie, Manon (ttech2) et Candice, Laura (ttech3), elles ont pu dépasser leur timidité progressivement et réussir à parler devant un public. « C’est une vraie aide pour les personnes timides car ainsi elles se sentent plus à l’aise », « Cela permet de s’ouvrir davantage », « Cela permet de sortir de sa zone de confort ».
Pour des élèves en difficultés sur la prise de parole comme Alexis, il a rendu lui-même hommage à l’atelier en témoignant que ce dernier « lui a permis de mieux articuler et d’être plus confiant pour l’oral ».
La plupart ont aimé les jeux théâtraux qui ont permis que le groupe s’appréhende mieux et gagne en confiance et respect mutuel. « Cette expérience a soudé le groupe », « cela permet d’apprendre à connaître les camarades d’une autre façon ».
En effet, les groupes en sortent grandis par cette expérience commune, et on peut remarquer une plus grande fluidité de communication au sein des groupes concernés ainsi qu’un renforcement du du soutien et du lien entre les membres constitutifs. Même si le stress était grand de devoir assumer le spectacle, « c’est en groupe qu’ils vivaient cette aventure », générant un sentiment de protection.
Les élèves comme Inès dont la langue maternel est l’espagnol et qui n’est que depuis 4 ans en France, s’est sentie en sécurité, et cela lui as permis de prendre confiance en elle. Mme Cappe a constaté depuis cet atelier un investissement à l’oral plus important en classe et une moindre appréhension de sa part à prendre la parole devant le groupe malgré la barrière de la langue, signe qu’elle se sent plus à l’aise.
L’accompagnement par Mme Csech Adèle a été très apprécié et perçu très positivement car elle a su mettre en confiance les élèves, elle a fait preuve de respect face à leurs difficultés, elle a réussi à les mettre à l’aise via des activités pour les déstresser. Elle a aidé à ce que la plupart se dépasse. Sarah qui est plus que très timide, n’a certes pas parlé mais elle a consenti à faire partie du spectacle. S’ exposer au regard des autres est un pas de géant pour elle !
En somme, un bilan très positif qui a permis aux élèves en difficulté dans la prise de parole de dépasser certains obstacles comme des problèmes de maîtrise de la langue, des problèmes d’articulation, de stress et de timidité. Et pour tous, il a permis de dédramatiser le passage devant des tiers (ici un public) comme lors du grand oral. Ils affirment qu’ainsi « ils se sont exercer à l’oral avec des choses qui font sortir du cadre scolaire et sont plus à l’aise ».
Je terminerais par la plus belle des citations répondant à la question suivante : Est-ce que vous conseillerez à vos camarades de vivre cette expérience ? : « je le conseillerais forcément à tous que ce soit ceux qui sont à l’aise à l’oral ou ceux qui sont timides »
Mme Dubas Rey et Mme Cappe (professeurs ST2S, Ttech2 et 3)
2020/2021
Projet : Improvisation théâtrale
Intervenante : Ambre Viviani
Responsables : Habiba Benherrat, Stéphanie Paulet
Mentions légales – © Arnaud Liotard Design 2017