©Astrid Usai

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SESSAD

La Compagnie est intervient auprès du SESSAD – TSLA de Compiègne durant l’année scolaire. Elle est a l’écoute de l’équipe pour monter des projets bénéfiques aux enfants.

2021/2022

Volume horaire : 60h

Intervenant : Arnaud Gagnoud

 

Bilan de l’intervenant Arnaud Gagnoud :

Le projet théâtre 2021/2022 avec le SESSAD-TSLA de Compiègne, géré par l’association des Pep Grand Oise, a commencé en septembre 2021 et s’est terminé début juin 2022.

Ce n’était pas ma première expérience avec le SESSAD-TSLA de Compiègne. J’étais déjà intervenu en 2018-2019 pour un projet théâtre similaire. Mais le projet de cette année a été beaucoup plus difficile à mener.

En raison de la crise sanitaire de la covid, les enfants et adolescents ont dû porter le masque durant la quasi totalité des séances de théâtre (retrait du masque seulement fin mai dans les établissements de santé). Cela n’a évidemment pas aidé à travailler l’oral et la confiance en soi lors de la prise de parole. Certains adolescents se cachant volontairement derrière leurs masque pour parler moins fort et se faire le plus discret possible. Il y a eu enfin de nombreux cas de covid parmi mes jeunes, ou de cas contacts. Et par conséquent, il a été très difficile d’avoir le groupe au complet.

Nous avons également travaillé avec un groupe très hétérogène et manquants de sympathie les uns envers les autres. La cohésion était inexistante au débit de l’année. Les adolescents refusant de prendre le rôle de modèles pour les plus jeunes et se moquant ouvertement de ceux qui passaient au plateau lors de certaines scènes. Chaque jeune était très autocentré et peu ouvert aux autres.

Enfin, l’adhésion des parents au projet théâtre a été très difficile à obtenir. Malgré deux réunions organisées avec l’équipe du SESSAD et les parents des enfants.

À la différence de 2018-2019, où j’étais parti des goûts et envies  des enfants et adolescents pour écrire l’histoire du spectacle, je suis venu cette année avec un matériel dramaturgique pensé et préparé en amont. Nous avons donc travaillé sur les contes et légendes pour enfants. A partir d’improvisations, les jeunes ont crée des variations autour du Petit Chaperon Rouge, de Blanche-Neige, de la Légende du Roi Arthur, de Mary Poppins et des dessins animés qu’ils regardent actuellement.

Dans un seconde temps, nous avons effectué une séance de brainstorming avec les adolescents pour crée le spectacle. A partir de toutes ces variations, que pouvions-nous construire comme spectacles ? Ils ont eu l’idée d’organiser un concours de Mister Prince Charmant. Nous avons alors réfléchi aux différentes épreuves possible, aux rebondissements à imaginer eu au dénouement de notre histoire. J’ai ensuite écrit les scènes en fonction de leurs idées. Chaque élèves a choisi son personnage. Bien entendu, j’ai distribué les répliques en prenant en considération les capacités de chacune et chacun. Les répétitions ont parfois été laborieuses car plusieurs enfants, notamment les adolescents, traînaient des pieds et rechignaient à apprendre leurs textes.

Il est important de noter que le stage des vacances de Pâques, sur deux journées complètes, a marqué un vrai tournant dans le travail. Grâce au stage, nous avons vraiment pu travailler sur la notion de groupe, sur la confiance en l’autre. Au cours des nombreux exercices effectués, les jeunes se sont tous livrés devant le groupe  en racontant, à travers l’histoire d’un objet choisi, une partie de leurs histoire personnelle. Enfin, c’est lors du stage de Pâques que les jeunes ont pu découvrir pour la première fois la salle du Ziquodrome. A partir de cette visite du Ziquodrome, le spectacle est devenu beaucoup plus concret pour elles et pour eux.

Nous avons pu répéter deux fois au Ziquodrome avant le spectacle (le 28 mai, et le matin du 8 juin). Les jeunes en avaient besoin et le réclamaient. Pour prendre leurs marques, pour s’entraîner à parler plus fort, ainsi que pour diminuer le stress.

Le 8 juin, le spectacle  » l’Élection de Mister Prince Charmant 2022″ a été un vrai succès. Avec plus de 170 personnes dans le public.

Les progrès faits par chacune et chacun étaient impressionnants. Tant dans la prise de parole, la confiance en soi, la lutte contre la peur du ridicule contre le mal être corporel, que dans la capacité à exprimer des émotions, dans le travail de l’élocution, dans la création et le développement de l’imagination. Mais aussi dans la capacité a écouter les autres, à se concentrer et à se soutenir les uns les autres. La cohésion du groupe qui manquait tant en début d’année a commencé à apparaître  après le stage de Pâques, pour se développer progressivement et être vraiment présente deux semaines avant le spectacle.

 

 

 

 

2018/2019

Volume horaire : 57h

Intervenant : Arnaud Gagnoud

 

2016/2017

Volume horaire : 12h

Intervenant : Loïc Carcassès

Bilan de l’intervenant : J’ai eu l’occasion de tenir l’atelier théâtral pour les enfants du S.E.S.S.A.D. le mercredi après-midi de 14H à 16H de fin mars, à peu près, jusqu’à fin juin avec une représentation devant les proches des enfants pour le dernier jour.

Quand j’ai commencé les cours avec eux, certains étaient d’une grande timidité qui entraînait une communication, loin d’être compliquée car les enfants étaient tous très gentils et à l’écoute, mais complexe car ils avaient du mal à s’exprimer et à utiliser le langage de la parole ou alors avec une élocution restreinte.
En arrivant on m’a fait part également de la solitude de certains, plus ou moins importante, dans les autres milieux sociaux que le cadre du S.E.S.S.A.D.
Théo Hurel, quant à lui, m’avait entretenu de l’imaginaire inexploité chez ses enfants, en tous les cas un imaginaire qui ne dévoilait pas. J’ai pu m’en rendre compte effectivement assez rapidement suite à quelques exercices très simples.
Pendant toute la période où j’ai pu être avec eux, je leur ai fait essentiellement travailler le chœur, la prise de conscience qu’ils ne sont pas seuls mais un tout, chacun devenant le coryphée à un moment ou un autre. Nous avons travaillé, avec des exercices basiques, la prise de parole avec l’autre : l’adresse, le regard, ainsi que de nombreux jeux permettant de développer l’imaginaire et les personnages.
Nous faisions en règle générale ces exercices de façon régulière voir systématique, et bien entendu à la demande des enfants, il me paraît donc important de vous faire part de leur progression :
– Pour le travail de chœur ils n’étaient pas forcément ensemble au début, très vite déconcentrés, et en grand manque d’imagination à première vue mais je suis sûr aujourd’hui que ce n’était que de la timidité dû à un apprentissage des codes théâtraux, à savoir : la liberté d’expression.
Je demandais à un coryphée d’inventer un geste que les autres reproduiraient. Il était compliqué, surtout pour les plus petits, de produire un geste sans démonstration de ma part, et le chœur était dissonant quant à la reproduction de ce geste.
Petit à petit, les enfants se sont libérés. Ils inventaient leur son, leur geste et même commençaient à créer des situations en groupe. Quant à l’écoute du coryphée avec le groupe, et l’écoute du groupe en lui-même, elle était plutôt harmonieuse et chorale.
– Pour les exercices d’adresses et prises de paroles, au début les regards étaient fuyants, les paroles peu audibles ou peu compréhensibles, pas assumées ou timides. A la fin, pour tous les enfants, de 6 à 14 ans, le regard était net et assuré, la parole franche et compréhensible, l’adresse était concrète. L’exercice a pu même évoluer grâce à leur progression considérable.
– Pour l’imaginaire et le travail de « personnage », c’est-à-dire la compréhension que sur la scène on joue un rôle, est pour moi l’une des plus grandes progressions, car on pouvait faire de petites improvisations tous ensemble avec des rôles bien précis.

Ce dernier point me permet de parler de la présentation du mois de juin. Les enfants ont tout d’abord fait un travail remarquable, une belle représentation pleine de joie.
Ils ont tous appris, en fonction de leur âge, un texte assez considérable. J’ai pu demander au plus grand un vrai travail de personnage, dans leur mesure, avec une exigence que l’on pourrait demander à un comédien amateur confirmé. De très belles qualités de comédiens sont ressorties.
Pour les plus petits, ils jouaient des émotions et rentraient très bien dans les situations. Avec des fois des présences déconcertantes sur le plateau, pleines de vérité. Ils prenaient bien conscience de l’espace, des uns et des autres, de ne pas gêner son partenaire, de laisser l’espace de la parole à l’autre, du rôle, du placement… Et ils s’entraidaient, ce qui est pour moi je l’avoue une belle récompense, cette prise de conscience de la nécessité de l’aide mutuelle et du travail d’équipe.

En ce qui concerne cette présentation en elle-même, je trouve que c’était une très bonne idée, car j’ai vu les enfants stressés avant la représentation, certes, mais heureux d’accueillir leur proches et excités à l’idée de donner cette représentation pour eux. Certains avaient même invité des amis de classes. Il étaient fier d’eux.
Le point négatif, c’est la pression qu’ils ont pu avoir, peut-être, sur leurs épaules, pendant les répétitions dû à l’exigence du texte demandé par les éducatrices.
Mais je comprends leur intention, elles voulaient démontrer ce qu’elles voient en ces enfants : les capacités qu’ils ont, et surtout les montrer aux familles de ces enfants. D’ailleurs je trouve totalement scandaleux que pour certains de ces enfants on espère qu’ils iront jusqu’au brevet. Le fait de ne pas voir plus loin pour eux est pour moi consternant, surtout vu le potentiel et les capacités qu’ils détiennent et qui est loin d’être moindre face à un autre enfant. – Bref.

Pour conclure je suis heureux d’avoir pu les rencontrer et participer à leur épanouissement le temps d’un instant. Je me permets de dire ça car je crois que c’est le cas.
Et d’autant plus heureux, d’avoir vu des enfants qui ne parlaient presque pas en mars et qui me raconter des histoires en juin, d’autres qui restaient dans la solitude sans prendre la parole en société et les voir sur scène incarner un rôle de façon très généreuse et une prise parole devant 40 personnes de manière remarquable. Et pour finir, d’avoir reçu des remerciements de proches qui avaient remarqués des progrès considérables dans la vie quotidienne en famille ou à l’école de leurs enfants.

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